Moi je passais pour emmener loin
Les portées du mic-mac témoin
Pas la ligne en démarque :
"Les paradis du style" ™
Non pas que le tendance,
mais la fuite des taxes de conscience
sur le temps libre...
Moi je passais pour aérer
les passivités.
Les passes qui restent en suspens,
la facilité,
n'est pas de filer en hurlant :
"J'ai croqué l'apple" !
Y'a pas de glissé lancinant
"Je prend tout sur la gueule".
J'ai pas attendu la fin
pour faire du breakbeat.
Y'a pas de killer sans du sang
t'as pas vu la cuite ?
T'as pas deviné quand il entre
à fond sur la piste
face cachée quand il chante
la peur de l'arbitre.
La précision d'écoute
n'est pas une mince affaire de doute
Pas la mine en cirage :
"Le goudron et les plumes" ™
Non pas que le temps change,
mais la file d'attente pour l'étrange
n'est pas libre.
Moi je passais pour emmener loin
Les portées du mic-mac témoin,
pas la ligne en démarque :
"Les paradis du style" ™
Non pas que le temps change,
mais la fuite des taxes de conscient
sur le temps libre...
Moi je passais pour aérer
les passivités
Les passes qui restent en suspens,
la facilité
n'est pas de filer en hurlant :
"J'ai croqué l'apple (la pomme)" !
Y'a pas de glissé lancinant
"Je prend tout sur la gueule".
La précision d'écoute
n'est pas un mince affaire de doute,
pas la mine en cirage :
"Le goudron et les plumes" ™
Non pas que le temps change,
mais la file d'attente pour l'étrange
n'est pas libre.
X2
"skarlet" anagramme de stalker (projet live et rave de Brieuc Le Meur).
Produit il y a vingt ans, Skarlet, période Paris 2003 / 2005, est dans la lignée du premier album "Stalker" F4-01 sorti en 2003, dédié rave et chanson, R'nB core et techno.
Véritable capsule temporelle, cet album témoigne du folklore parisien gonflé à bloc, avec une tension dans l'air, une inspiration salvatrice portée par les raves de l'époque qui dévoraient volontiers les scènes arty et ciné d'un Paname au bord du gouffre.
Vingt ans après, une vision claire des arrangements a été entreprise. Si elle n'a pas été possible avant, c'est que tout ce temps a été nécessaire pour être sûr de détails qui comptent plus que tout. Les prises de sons (voix, guitare, synthés analogiques, sampler) sont restées strictement identiques.
Trois albums de Skarlet ont été produits. Paris (2004), puis Tokyo 2007 et Berlin 2011.
Le format a été joué en concert entre 2004 et 2006, au Rex, au Nouveau Casino, à la Java, à LU à Nantes, à l'Olympic, chez Heretik, et même au Placard, à la générale, mais le disque n'a jamais été signé.
Trop rap pour les labels rave de l'époque avec qui je travaillais, trop électronique pour les labels rap, il s'est exclusivement destiné à la scène, avec le même set-up live que pour les raves.
Il y avait une approche "machine" des instrus, au lieu de chanter sur une bande ou avec un DJ. C'était d'ailleurs presque impossible de chanter en se souvenant des paroles et de jouer de cette façon, seul sur scène. Un concert, tout de même, au Rex club, a été réalisé en duo avec Christophe Rodomisto, pour la partie guitare. Des vidéos circulent ça et là, d'un autre live au Nouveau Casino. La collaboration avec Eric Barrault, du groupe "Signal Electrique" sur trois titres a été épique, dans un des studios analo les plus fous du moment, à Rouen chez Thierry, disparu depuis.
C'était une chanson française sauvage qui savait que la techno venait du rock alternatif, du punk psyché, de l'electro sensible, de la new wave, du folk industriel, et qu'elle pouvait y retourner, que Rimbaud en 1994 était un teufeur, que les combats critiques et éthiques étaient puissants, que la ville était surréaliste, ou plutôt "sous-réaliste"... tranquille. Je file.
Plusieurs groupes développaient un hip hop décalé, mais sans approche poétique radicale des paroles. A l'époque, ça me paraissait l'évidence, la seule approche possible pour rendre compte de ce qu'il se passait dehors, à Paris, et -dedans-. Le rapport direct à la poésie contemporaine, très présente dans ma vie à ce moment, préfigure les albums de poésie sonore qui paraîtront par la suite, réalisés à Berlin (f4 collective, avec Lili Frikh, etc).
credits
released March 5, 2024
Texte, voix, arrangements, production et mixage : Brieuc Le Meur (stalker / skarlet), à Paris, entre 2002 et 2005.
Production sur "C'est la vitesse", "Tequilla" : Eric Barrault (Signal Electrique), à Rouen.
Programmation additionnelle sur "Hop Shak" : Eric Barrault (808, Oberheim & SH1).
Guitares sur "Les paradis du style", "Hip street", "Hop Shak" : Christophe Rodomisto.
Mastering : Giovanni Conti / Artefact Mastering, Berlin. 2024
Cover picture : Brieuc Le Meur. Paris. 1995.
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